Impact de la nouvelle réduction des aides "Certificats d'économies d'énergie" (CEE)

18 juillet 2023 à 07:31   •  Accueil » L'actualité du diagnostic immobilier
Impact de la nouvelle réduction des aides

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En 2023, le paysage financier pour les rénovations énergétiques a connu de grands bouleversements. Au cœur de ces changements, la réduction des aides liées aux "Certificats d'économies d'énergie" (CEE). Dans cet article, nous explorons les ramifications de cette baisse sur le marché européen des CEE. Nous nous penchons également sur le rôle croissant des rénovations globales dans les objectifs d'économie d'énergie.

La réorganisation du marché des CEE en Europe

Les CEE ont toujours été un outil clé pour encourager les ménages à effectuer des travaux de rénovation qui augmentent l'efficacité énergétique de leurs maisons. Cependant, une baisse moyenne de 20 à 30% des aides a été annoncée depuis le 1er mai. Cette baisse a des implications profondes pour les ménages, notamment ceux aux revenus modestes, et a suscité des interrogations sur l'avenir du marché des CEE.

Le calcul des CEE est une tâche complexe. Le montant de ces certificats dépend de nombreux facteurs, dont les économies d'énergie réalisées grâce aux travaux, la situation géographique du logement, les caractéristiques de l'équipement installé et les revenus du ménage. Mais le facteur le plus volatile est probablement leur "cote" sur le marché européen des "obligés".

Les opérateurs tels que les fournisseurs d'énergie ont une obligation d'économies d'énergie qu'ils doivent respecter. Les CEE ont été mis en place pour les encourager à accompagner les ménages dans la rénovation de leurs logements. En cas de non-respect de leurs objectifs, ils sont soumis à des sanctions financières.

La réduction des aides CEE pose un défi particulier pour ces opérateurs. Avec la baisse de la valeur des CEE, moins de travaux peuvent être financés, ce qui peut freiner l'atteinte des objectifs de rénovation. Cela survient à un moment où le rythme de la rénovation doit s'accélérer pour atteindre les objectifs de neutralité carbone que s'est fixé le pays.

Face à ces défis, diverses solutions sont envisagées. L'une d'elles est d'augmenter le volume d'économies d'énergie que doivent réaliser les opérateurs. Cette mesure pourrait revaloriser la valeur des CEE et donner un nouvel élan à la rénovation énergétique.

Le rôle croissant des rénovations globales dans les économies d'énergie

Depuis sa création en 2006, le système des CEE a permis de financer des travaux onéreux pour les ménages modestes. Cependant, la diminution des aides a amené à repenser la manière dont ces travaux sont réalisés. Le focus est désormais mis sur les "bouquets de travaux", c'est-à-dire la rénovation globale d'un logement, plutôt que des actes "isolés".

Les bouquets de travaux sont des ensembles de travaux de rénovation qui visent à améliorer l'efficacité énergétique d'un logement de manière globale. Cela peut inclure l'isolation thermique des murs, des combles, des toits-terrasses, l'optimisation de la production d'eau chaude sanitaire ou encore l'amélioration de la performance énergétique des planchers bas.

En favorisant une approche globale, on maximise les économies d'énergie réalisables. De plus, la rénovation globale d'un logement peut avoir un effet d'entraînement sur l'ensemble du parc immobilier. En effet, lorsque les ménages voient les bénéfices concrets d'une rénovation globale en termes d'économies d'énergie et de confort, cela peut les encourager à entreprendre à leur tour des travaux de rénovation.

La transition vers une priorité accordée aux rénovations globales représente un changement majeur pour le secteur de la rénovation énergétique. Elle nécessite une réflexion sur les meilleurs moyens de financer ces travaux, notamment pour les ménages aux revenus modestes. Il s'agit là d'un défi de taille, mais qui offre aussi de nouvelles perspectives pour accélérer la transition énergétique.