La rénovation énergétique semble être un défi insurmontable pour certains biens immobiliers ! Découvrez pourquoi...

25 juillet 2023 à 15:49   •  Accueil » L'actualité du diagnostic immobilier
La rénovation énergétique semble être un défi insurmontable pour certains biens immobiliers ! Découvrez pourquoi...

Le sujet des passoires thermiques a fait des vagues ces dernières années. Vous en avez sans doute entendu parler. Les propriétaires de ces logements, qui consomment une quantité excessive d'énergie ou qui émettent des gaz à effet de serre, sont confrontés à un défi majeur. Les législateurs ont décidé que ces logements, estimés à environ 5,2 millions en France, soit 17% du parc résidentiel principal, ne pourront plus être loués à partir de 2025 pour les classes G et à partir de 2028 pour les classes F. Les logements de classe E, bien qu'ils ne soient pas considérés comme des passoires, seront également interdits à la location en 2034.

Une décision louable dans l'esprit, mais qui soulève de nombreuses questions et problématiques. Certains propriétaires se retrouvent dans une impasse, incapables de réaliser les travaux nécessaires pour améliorer les performances énergétiques de leur bien. Et ce, malgré leur volonté de le faire.

Parmi ces cas, on trouve particulièrement les propriétaires de petites maisons sans murs mitoyens et de studios situés en haut des immeubles. Ces biens, de part leur configuration, sont particulièrement gourmands en énergie. De plus, leur taille réduite rend le ratio "surface déperditive/surface habitable" défavorable, même après des travaux d'isolation.

Par exemple, un propriétaire dans le 5ème arrondissement de Paris, possédant deux petites chambres de bonne contiguës, se retrouve dans une situation délicate. L'isolation par l'extérieur du bâtiment est impossible et les deux biens, classés G, sont trop petits pour envisager une isolation thermique par l'intérieur. Même l'idée de réunir les deux lots ne garantit pas une amélioration significative de la note énergétique.

Autre exemple, à Vanves, une propriétaire d'un studio de 25 m² au rez-de-chaussée d'un immeuble dont les caves sont trop basses pour supporter une isolation de leurs plafonds. Elle fait face à la même impasse. Malgré tous ses efforts, son studio ne dépassera jamais la lettre E et sera donc impropre à la location à partir du 1er janvier 2034.

Et maintenant? Existe-t-il des solutions?

Face à ces défis, certains appellent à une révision du diagnostic de performance énergétique (DPE), suggérant une modification des critères de notation pour les petits biens et ceux situés sous les toits. D'autres appellent à une modification des textes législatifs pour prendre en compte les logements dont la note ne peut pas être améliorée.

Il est également proposé de prévoir une exception temporaire pour les appartements situés dans une copropriété engagée dans une démarche de rénovation énergétique. En effet, une telle démarche peut prendre jusqu'à 5 à 7 ans.

Quoi qu'il en soit, le chemin vers une meilleure performance énergétique de nos logements est semé d'embûches. Mais l'effort en vaut la peine car au-delà de l'impact positif sur l'environnement, un logement économe est un logement qui fait faire des économies à ses habitants.