La santé et le crédit immobilier : comprendre pourquoi certaines conditions médicales peuvent faire grimper la note

13 juillet 2023 à 20:53   •  Accueil » L'actualité du diagnostic immobilier
La santé et le crédit immobilier : comprendre pourquoi certaines conditions médicales peuvent faire grimper la note

Vous êtes sur le point de concrétiser votre projet immobilier. Vous avez déniché le bien de vos rêves, discuté avec votre banquier et calculé votre capacité d'emprunt. Mais avez-vous pensé à l'impact de votre santé sur votre crédit immobilier ? En effet, certains problèmes de santé dits "non-objectivables", comme les maux de dos, peuvent influencer le coût de votre assurance emprunteur. Une réalité souvent méconnue, qui peut mener à des situations financières délicates. Mais ne vous inquiétez pas, nous ne sommes pas ici pour être pessimistes. Nous verrons également les avancées récentes qui offrent une lueur d'espoir pour une prise en charge plus juste et plus complète.

Les maux du dos : un obstacle méconnu dans l'obtention d'un crédit immobilier

Un mal de dos peut sembler insignifiant à première vue. Pourtant, ce type d'affection peut devenir un véritable obstacle lors de l'obtention d'un crédit immobilier. Pourquoi ? Parce que l'assurance emprunteur, partie intégrante du coût d'un emprunt, est susceptible de ne pas couvrir certains problèmes de santé. Parmi ceux-ci, les troubles du dos, souvent qualifiés de maladies non-objectivables, sont couramment exclus des contrats.

Vous vous demandez peut-être ce que signifie ce terme énigmatique de "maladie non-objectivable". Il s'agit en réalité d'une catégorie de problèmes de santé qui ne sont pas médicalement démontrables, comme les lombalgies, les dépressions, la fatigue chronique ou le burn-out. L'absence d'objectivité médicale rend leur évaluation difficile, voire impossible, pour les compagnies d'assurances. Leur apparition peut entraîner une baisse de revenus, qui ne sera alors pas compensée par l'assurance du prêt immobilier, pouvant engendrer de graves difficultés financières.

Les impacts financiers d'une affection dorsale sur votre projet immobilier

Derrière le terme médical de "lombalgie" se cache une réalité bien concrète pour de nombreuses personnes. Quatre actifs sur cinq seraient touchés par cette affection douloureuse du dos, selon les statistiques de l'assurance maladie. Ce chiffre conséquent rappelle l'importance des problèmes de dos parmi les risques de santé présents dans la population active.

Cependant, cette réalité est rarement prise en compte de manière adéquate dans l'assurance emprunteur. En effet, les contrats d'assurance sont fréquemment assortis d'exclusions variées concernant les pathologies dorso-lombaires. De plus, si l'emprunteur a déjà souffert de problèmes de dos, ces exclusions sont encore plus courantes. Et le coût ? La facture peut être salée, avec l'application d'une surprime parfois dissuasive. En d'autres termes, votre mal de dos pourrait bien vous coûter plus cher que prévu lors de l'achat de votre bien immobilier.

Qu'est-ce qu'une maladie non-objectivable et pourquoi elle peut coûter cher ?

Le terme "maladie non-objectivable" mérite une explication plus approfondie. Comme nous l'avons mentionné plus tôt, il désigne un ensemble de pathologies qui ne sont pas médicalement démontrables. Ce sont essentiellement des maladies subjectives, qui ne peuvent être mesurées par un médecin, mais qui sont tout de même bien réelles. Et bien que non prises en charge par certains contrats d'assurance, ces problèmes de santé sont un enjeu majeur, puisqu'ils représentent la principale cause d'arrêt de travail en France.

La complexité de l'évaluation des maladies non-objectivables réside dans leur caractère subjectif et leur diversité. Les compagnies d'assurances ont donc tendance à les exclure de leurs contrats. C'est ainsi que des troubles aussi courants que les lombalgies ou le burn-out peuvent devenir un obstacle majeur lors de l'obtention d'un crédit immobilier. Si vous déclarez un problème de dos lors de la souscription de votre assurance, vous serez probablement confronté à une exclusion partielle de vos garanties ou à l'application d'une surprime.

Les maladies non-objectivables : comprendre les difficultés d'évaluation

Les difficultés d'évaluation des maladies non-objectivables ne résident pas seulement dans leur nature subjective. Il existe également un manque de critères d'évaluation précis et de méthodes de diagnostic claires pour ces maladies. En effet, contrairement aux maladies "objectivables", comme une fracture osseuse visible sur une radiographie, les maladies non-objectivables ne peuvent pas être mesurées par des examens médicaux classiques.

Les lombalgies, par exemple, ne sont pas toujours associées à une cause physique précise identifiable par une imagerie médicale. Il en va de même pour les troubles psychiques, comme la dépression ou le burn-out. Ces maladies sont donc difficiles à prouver médicalement, ce qui complique leur prise en charge par les assurances. Les assureurs peuvent alors décider d'exclure ces pathologies de leurs contrats, ce qui peut avoir un impact significatif sur le coût de votre assurance emprunteur.

Les avancées dans la prise en charge : une lueur d'espoir

Malgré ces difficultés, des progrès sont en cours pour améliorer la prise en charge des maladies non-objectivables. Certains assureurs proposent maintenant des options spécifiques pour couvrir les maux de dos et les problèmes psychiques, même en l'absence d'hospitalisation. La justice participe également à cette évolution en rappelant régulièrement que les clauses d'exclusion trop générales sont nulles.

De plus, depuis le 1er septembre 2022, la loi a supprimé le questionnaire de santé pour les emprunteurs dont l'encours de crédit est inférieur à 200 000 € (ou 400 000 € pour un couple). C'est une excellente nouvelle pour ceux qui ont déjà eu des problèmes de dos et qui n'ont donc plus à les déclarer. Cette mesure simplifie le processus d'assurance et contribue à rendre l'accès au crédit immobilier plus équitable pour tous.

Progrès dans l'évaluation et le traitement des maladies non-objectivables

En plus des avancées législatives, des progrès sont également réalisés dans le domaine médical pour améliorer l'évaluation et le traitement des maladies non-objectivables. De nouvelles méthodes de diagnostic et de traitement sont continuellement développées pour une meilleure prise en charge de ces maladies.

Par exemple, pour les troubles du dos, des techniques innovantes comme l'imagerie par résonance magnétique fonctionnelle (IRMf) permettent une évaluation plus précise de la douleur et de son impact sur la qualité de vie du patient. Des approches thérapeutiques novatrices, comme la rééducation fonctionnelle, sont également mises en œuvre pour aider les patients à retrouver une vie active malgré leurs douleurs dorsales.

Ainsi, si les maladies non-objectivables peuvent représenter un défi lors de l'obtention d'un crédit immobilier, des avancées encourageantes sont à signaler. Entre les progrès législatifs, les évolutions des contrats d'assurance et les avancées médicales, il est permis d'espérer une prise en charge plus juste et plus complète de ces problèmes de santé. Une tendance positive qui devrait contribuer à faciliter l'accès au crédit immobilier pour tous, quelle que soit leur condition physique.