La question du financement : crédit ou comptant ?
Est-ce plus judicieux de payer comptant ou de contracter un prêt pour acquérir une résidence secondaire ? La réponse dépend de plusieurs facteurs...
Si vous envisagez de louer votre nouvelle acquisition, un crédit peut être intéressant. Effectivement, les intérêts d'emprunt seront déductibles des revenus fonciers imposables. La même logique s'applique pour ceux qui sont assujettis à l'impôt sur la fortune immobilière (IFI).
En revanche, si vous n'avez pas l'intention de louer votre bien, et que vous n'êtes pas redevable de l'IFI, payer comptant peut être une option préférable, à condition bien sûr d'en avoir les moyens.
Investir en direct ou via une société civile immobilière (SCI) ?
Pour beaucoup, une maison de vacances a vocation à rester dans la famille. Dans ce cas, l'achat via une SCI peut être une option à considérer. Cela offre la possibilité de préparer la transmission en effectuant des donations régulières de parts de la SCI aux enfants, qui bénéficient chacun d'un abattement fiscal de 100.000 euros tous les quinze ans.
Et rassurez-vous, même en étant minoritaire, vous pouvez rester pleinement maître à bord. En effet, les statuts de la SCI peuvent stipuler que vous demeurez le gérant, même avec une seule part.
Louer sa résidence secondaire : une bonne idée ?
Louer sa résidence secondaire peut sembler une option attrayante pour générer des revenus supplémentaires. Cependant, si vous avez opté pour une SCI, soyez vigilant. La location meublée est considérée comme une activité commerciale, incompatible avec le statut civil de la SCI. Cela entraîne le passage au régime de l'impôt sur les sociétés (IS), un régime fiscalement défavorable.
En effet, vous pourriez avoir à payer un loyer de marché lorsque vous occupez votre résidence secondaire, l'IS, et l'impôt sur les dividendes si vous en distribuez ! De plus, en cas de vente, le bien est amorti d'année en année, ce qui réduit sa valeur d'achat. La plus-value taxable sera calculée sur le prix de vente, moins le prix d'achat amorti. Cela pourrait signifier payer l'IS sur une partie importante du prix de vente.
