Attention, ces erreurs fiscales avec l'assurance-vie et le PEA peuvent vous coûter cher !

27 mai 2024 à 07:00   •  Accueil » Finances
Attention, ces erreurs fiscales avec l'assurance-vie et le PEA peuvent vous coûter cher !

Les placements financiers à long terme sont souvent appréciés pour leurs avantages fiscaux. Cependant, chaque produit présente des particularités qu'il est crucial de comprendre pour éviter les erreurs coûteuses. Comment optimiser ses choix entre assurance-vie, plan d’épargne en actions (PEA) et plan d’épargne retraite (PER) ?

Assurance-vie : une fiscalité en demi-teinte

Avec des encours dépassant les 1 900 milliards d’euros, l’assurance-vie reste un choix populaire en France. Néanmoins, depuis l’introduction de la flat tax de 30 % en 2018, son attrait fiscal a quelque peu diminué. Pour bénéficier pleinement des avantages fiscaux, il faut attendre le huitième anniversaire du contrat et planifier les retraits pour ne pas excéder l’abattement annuel.

Il faut atteindre une performance annuelle de 4,40 % pour que l’avantage fiscal couvre les frais de gestion. En deçà, un compte-titres ordinaire peut s’avérer plus rentable. Cependant, l’assurance-vie reste un outil puissant pour la transmission de patrimoine, notamment grâce à l’exonération des droits de succession jusqu’à 152 500 € par bénéficiaire pour les sommes versées avant le 70e anniversaire du souscripteur.

PEA : le champion des placements en actions

Le PEA, avec ses 100 milliards d’euros d’encours, semble modeste face à l’assurance-vie. Pourtant, il propose une exonération d’impôt sur le revenu après cinq ans sans plafond autre que celui des versements, fixé à 150 000 €. Ce cadre fiscal avantageux est idéal pour investir en actions, une classe d’actifs performante sur le long terme.

Les frais réduits du PEA, souvent sans droits de garde chez certains courtiers en ligne, et la possibilité d’investir dans des ETF à faibles coûts de gestion renforcent son attrait. À performance brute équivalente de 6 % par an, un couple ayant investi 100 000 € pourrait voir une plus-value nette d’impôts majorée de 17 800 € après huit ans, comparé à une assurance-vie.

PER : un avantage fiscal conditionnel

Le PER, lancé en 2019, a rapidement séduit avec des encours dépassant les 100 milliards d’euros. Ce produit permet de reporter l’imposition des revenus jusqu'à 10 % des revenus annuels, mais il ne s'agit pas d'une défiscalisation. Le capital investi reste soumis à l’impôt sur le revenu lors de la sortie, que ce soit en rente viagère ou en capital.

Ce dispositif est intéressant si le taux marginal d’imposition à la retraite est inférieur à celui de la période d’investissement, généralement en seconde partie de carrière. Pour les plus jeunes, il est souvent prudent d’attendre un taux marginal de 41 % avant d'investir dans un PER.

Les frais peuvent également être un frein. Les contrats avec des droits d’entrée ou des frais de gestion élevés sont courants, ceux offrant une large gamme d’ETF sont rares. Comparer les frais de gestion est essentiel pour maximiser les gains à long terme.

PEE : une aubaine pour les salariés

Les participations et intéressements placés sur un PEE pendant cinq ans sont exonérés d’impôt sur le revenu jusqu’à 34 776 € par an. Bien que certains PEE offrent une gamme de supports limitée, l’avantage fiscal reste significatif pour les salariés.

Optimiser ses placements selon son âge

  • Début de carrière : L’objectif principal est de constituer une épargne pour l’apport d’un futur logement. Le PEE, avec la possibilité de sortie anticipée pour l’acquisition de la résidence principale, est une option judicieuse.
  • Milieu de carrière : Une fois propriétaire, le PEA devient un outil d’investissement prioritaire grâce à ses faibles frais et son plafond de versement élevé. Le PER peut compléter cette stratégie pour ceux ayant un taux marginal d’impôt sur le revenu élevé.
  • Près de la retraite : L’assurance-vie se révèle être un outil puissant pour préparer la succession, notamment avec l’exonération des droits de succession jusqu’à 152 500 € par bénéficiaire.

En fonction de vos besoins et de votre situation, il est donc crucial de choisir le bon produit d’épargne pour optimiser vos avantages fiscaux et maximiser vos gains à long terme. Chaque produit a ses avantages et ses inconvénients, à vous de faire le meilleur choix.