La hausse des taux d'intérêt réduit la surface d'achat immobilier : une réalité inquiétante pour les Français en 2023

22 juillet 2023 à 16:04   •  Accueil » L'actualité du diagnostic immobilier
La hausse des taux d'intérêt réduit la surface d'achat immobilier : une réalité inquiétante pour les Français en 2023

La montée persistante des taux d'intérêt porte un coup dur au marché immobilier. Les acheteurs se trouvent de plus en plus restreints dans leur capacité d'achat. Selon les dernières études, cette inflation a causé une perte de 5 m² en moyenne pour les acheteurs dans les grandes villes françaises depuis le début de l'année 2023.

Dans certaines municipalités, le cas est encore plus sévère. En effet, une perte de près de 50 m² a été enregistrée sur les trois dernières années. Tout cela en raison de la hausse constante des taux d'intérêt et de la stabilité relative des prix de vente.

Les statistiques sont basées sur l'examen de la surface potentielle d'acquisition en juin 2023, avec une mensualité de 1000 euros, à un taux de 3,4% sur 20 ans. Cela équivaut à une capacité d'emprunt légèrement supérieure à 170 000 euros. La réalité est encore plus frappante lorsqu'on la compare à un achat effectué en 2020, lorsque les taux étaient parfois inférieurs à 1%.

Une perte de 47 m² en 3 ans dans certaines villes

Les villes les plus touchées sont Le Mans, Saint-Étienne et Nîmes. Ici, la diminution de la capacité d'achat immobilier est très notable. Depuis janvier 2023, avec un budget équivalent, un acheteur doit renoncer à 10 m² pour un bien situé à Le Mans. Et cela passe à sept dans Saint-Étienne et Nîmes. Depuis 2020, la perte de surface atteint même 46 m² à Saint-Étienne, l'équivalent d'un appartement de deux pièces. Même constat pour Angers avec 47 m² perdus en trois ans.

Malheureusement, aucune grande ville n'échappe à cette tendance. Bien sûr, certaines résistent plus que d'autres. C'est le cas de Paris, où seulement un mètre carré de surface a été perdu à budget équivalent depuis janvier 2023. Lyon (-2 m²) et Nice (-3 m²) ont également relativement bien résisté à la tendance. Cependant, ne vous y trompez pas, ces grandes métropoles sont aussi parmi les plus chères de France.

La tendance à la baisse ne va probablement pas s'inverser de sitôt. En mai dernier, les taux d'intérêt se situaient en moyenne à 3,28% et pourraient dépasser le seuil symbolique des 4% au début de l'automne, selon les experts. Si les prix de vente ne diminuent pas, la perte de surface pour les acheteurs risque de s'accentuer.