Vous projetez d'acheter, de vendre ou de louer un bien immobilier ? Vous avez sans doute envisagé de faire appel à un courtier immobilier. Mais soyez vigilant... Des pratiques abusives ont été révélées par une association de consommateurs bien connue.
Les courtiers en prêts immobiliers sont parfois pointés du doigt pour leurs facturations peu orthodoxes. Certains clients, sans même avoir souscrit de prêt, se retrouvent avec des factures exorbitantes, allant jusqu'à 3 500€.
Les règles en vigueur stipulent pourtant que les frais de courtage sont dus uniquement après le déblocage des fonds ou la signature de l'acte notarié. Alors, comment expliquer ces montants démesurés demandés par les courtiers ?
Une directive européenne mal interprétée
D'après la directive européenne 2014/17, les courtiers ont le droit de fournir un service de conseil, distinct de la mise en relation avec une banque. Ils peuvent donc être rétribués pour ce service. Mais ils sont tenus d'informer clairement le client qu'il devra payer, même si son dossier de prêt est refusé.
Et c'est là que les choses se gâtent. Dans beaucoup de dossiers, le client n'est pas toujours correctement informé de ce service. Il ignore donc qu'il pourrait devoir payer, qu'il obtienne ou non son prêt.
Des contrats flous
Des contrats examinés par l'association de consommateurs révèlent des intitulés ambigus, comme "Étude en vue de la remise d'une recommandation personnalisée", qui ne mentionne pas explicitement le "mandat" de conseil. Une confusion qui mène le client à ne pas comprendre à quoi il s'engage réellement.
De plus, pour exercer ce mandat de conseil, le courtier doit être indépendant. Or, cette règle n'est pas toujours respectée.
Alors, avant de vous lancer dans un projet immobilier, assurez-vous de bien comprendre à quoi vous engagez en faisant appel à un courtier. Une lecture attentive des contrats et une bonne connaissance de vos droits peuvent vous éviter des surprises désagréables.
