Immobilier et l’influence des taux d’usure : déchiffrer les perspectives et faire les bons choix

Le taux d'usure, cette donnée technique bancaire, peut sembler obscur pour beaucoup. Pourtant, son influence sur le marché immobilier est considérable. Quand ce taux augmente, les conséquences peuvent être bénéfiques ou désavantageuses pour les emprunteurs immobiliers.
Quel est le rôle du taux d'usure dans le marché immobilier ? C'est le taux maximal auquel une banque peut prêter. Si un emprunt dépasse ce taux, il est considéré comme usuraire, et donc illégal. Ce taux a une influence directe sur les prêts immobiliers, avec des conséquences non négligeables sur l'accession à la propriété.
En fin d'année 2022, le nombre de prêts accordés a baissé de 37,3% par rapport à l'année précédente. Pour comprendre cela, il faut se pencher sur le taux annuel effectif global (TAEG), qui comprend le taux d'intérêt, l'assurance emprunteur, l'assurance de garantie et les frais annexes. Si ce TAEG dépasse le taux d'usure, alors la banque refuse le prêt.
Février 2023 a marqué un tournant avec une hausse de 21 points du taux d'usure pour les prêts de plus de 20 ans. Une bonne nouvelle pour les demandeurs de prêts qui voient leur demande accordée après un refus initial. Cependant, si l'inflation persiste, les banques pourraient juger les crédits immobiliers moins rentables et restreindre leur octroi.
En un an, le taux de crédit immobilier sur 20 ans a grimpé de 1% à 4,24%. Une hausse qui a réduit le pouvoir d'achat des ménages de 11m². Comment cela se traduit-il ? Prenons l'exemple d'un ménage avec un revenu de 4200 euros : en 2021, il pouvait emprunter 300.000 euros. Mais avec l'augmentation des taux, la même somme ne permettrait d'emprunter que 228.000 euros en fin d'année 2023.
Malgré la hausse du taux d'usure et le coût croissant du crédit, investir dans l'immobilier reste une option viable. Même avec une inflation de 6%, emprunter à 3% ou 4% peut toujours être un choix judicieux. De plus, si les taux baissent à l'avenir, il est possible de les renégocier. En outre, les intérêts d'emprunt sont déductibles des revenus à déclarer.
La guerre en Ukraine a entraîné une hausse des prix des matières premières, avec un impact direct sur le coût de la construction immobilière. En 2021, le prix moyen d'un T3 neuf en France était de 279.112 euros. En 2022, ce même bien coûtait 298.276 euros, soit une hausse de 7%. Une réalité qui ne doit pas être oubliée lors de vos projets immobiliers.