Quelles sont les directives européennes à propos de l’audit énergétique ?

03 novembre 2022 à 17:30   •  Accueil > Audit énergétique
Quelles sont les directives européennes à propos de l’audit énergétique ?
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La rénovation des bâtiments est une exigence de la directive européenne. Cette opération implique incontestablement l’audit énergétique qui permet d’avoir un diagnostic précis sur les performances énergétiques d’un immobilier bâti. Tout ceci s’inscrit dans la vision de l’Union européenne qui aspire à une transition énergétique plus intelligente. L’objectif, c’est que tous les États membres parviennent à avoir un système énergétique plus durable et plus compétitif. C’est pour atteindre ce but que la célèbre directive sur l’efficacité énergétique (DEE) a vu le jour. Il s’agit d’une règlementation qui vise une conformité de votre entreprise notamment les locaux, sur le plan énergétique. Voici le lien entre la directive européenne et l’audit énergétique .

Les objectifs de la directive européenne sur l’efficacité énergétique

Pour l’horizon 2020 , plusieurs mesures de restriction ont été mises en place par l’UE. Il s’agit notamment de l’adoption d’une directive sur l’efficacité énergétique depuis 2012. Grâce à cette directive, il est envisagé une amélioration de l’efficacité énergétique des constructions jusqu’à 20 %.

La directive sur l’efficacité énergétique a été revue en 2018 à la suite d’un constat fait par l’UE. En effet, les efforts consentis pour la mise en application de la loi de 2012 n’ont pas porté les fruits escomptés. C’est cela qui a motivé la nouvelle version de la directive.

Pour cette dernière version, l’amélioration visée pour l’efficacité énergétique est passée de 20 % à 32,5 % toujours pour l’horizon 2020. Cette réforme intègre aussi une extension de l’obligation de faire des économies d’énergie pour les utilisateurs finaux. Dans ce processus, l’audit énergétique tient une place de choix.

L’audit énergétique industriel dans le cadre de la directive européenne

L’audit énergétique industriel est une étude portant sur l’ensemble des installations énergétiques d’une entreprise à caractère industriel. L’opération vise à identifier les pôles les plus onéreux en termes de consommation énergétique afin d’améliorer leur efficacité. Pour les grandes entreprises, il est obligatoire de procéder à ces vérifications de façon périodique. La directive européenne précisait cette obligation depuis 2012. Ainsi, la réforme de 2018 la rend plus stricte. C’est d’ailleurs, l’un des points clés de cette innovation.

Par ailleurs, les installations CVC de plus de 70 kW doivent faire l’objet d’une inspection de façon périodique. En clair, l’audit énergétique est requis ici et c’est ce qui permettra d’optimiser leur efficacité énergétique. L’étude portera non seulement sur un état des lieux, mais également sur des recommandations pour améliorer les conditions d’exploitation de l’immobilier.

Pour aller plus loin, il est important de procéder à un audit énergétique RGE pour question de conformité avec la règlementation. Autrement dit, la réalisation de cette étude doit être confiée à un professionnel certifié RGE. Il doit aussi être titulaire d’une qualification reconnue dans le secteur de l’audit énergétique. Le thermicien ou l’architecte contacté devra également justifier de certaines références vérifiables dans son secteur d’activité.

Des alternatives aux systèmes de contrôle physique

La DEE a prévu des systèmes de contrôle et d’automatisation des bâtiments. Cela vise à se substituer au contrôle humain. C’est une astuce pour gagner du temps notamment en ce qui concerne vos projets de rénovation globale de bâtiments . Grâce à ces mêmes systèmes automatisés, le suivi de la consommation d’énergie sera plus efficace pour les entreprises et les particuliers. Ils feront alors des économies d’énergie pour s’adapter à la vision de la DEE.

D’un autre côté, il importe de signifier que les systèmes de contrôle offrent plus de praticité pour l’audit énergétique des grands bâtiments résidentiels et non. Sans être un expert du domaine, un individu lambda peut vérifier le fonctionnement des installations.

Il faut aussi dire que la directive fixe comme une obligation pour certains bâtiments non résidentiels, l’installation des systèmes de contrôle et d’automatisation des bâtiments. Pour être plus précis, cette mesure concerne les constructions qui ont un système de ventilation, de chauffage ou de climatisation peu puissant (moins de 290 kW). La loi sera par ailleurs effective à partir de 2025.

L’autre point important de la DEE rénovée en 2018, c’est l’indicateur de disponibilité pour les applications intelligentes. Il a été défini en 2020 et plus connu sous le nom de SRI (Smart Readiness Indicator) . Cet indicateur précise les capacités des installations du bâtiment et leur adaptabilité (ou non) aux besoins des résidents. C’est une forme d’automatisation qui permettra alors de prendre les mesures idoines pour profiter d’une consommation d’énergie plus efficace.

À titre de précision, il faut noter que l’utilisation du SRI est facultative. Cependant, l’outil peut s’avérer véritablement utile pour avoir un cahier de charges des rénovations nécessaires pour le bâtiment.

Quels outils sont utiles pour se conformer à la DEE ?

Pour se conformer aux normes de performance énergétique fixées par la directive européenne, l’utilisation d’une technologie adaptée est recommandée. De façon générale, elle se présente sous la forme de solutions en nuage SaaS . Il est question en ce sens de l’utilisation de logiciels spécialement conçus pour la gestion de l’énergie.

Ces derniers serviront notamment à la réalisation des audits énergétiques, des inspections, et même à la création de rapports de certification énergétique. Les logiciels s’inscrivent dans la catégorie Software et viennent en complément au Hardware (matériel).

Le Hardware fait référence notamment aux compteurs d’énergie . Il s’agit des dispositifs physiques de conversion d’utilisation d’énergie en des données que l’on peut mesurer. Cette conversion concerne aussi bien l’électricité que l’eau, l’empreinte carbone et le propane entre autres.

Notez que l’utilisation conjointe du matériel et des logiciels adaptés vous permettra de faire une analyse optimale de la consommation d’énergie du bâtiment . Vous pourrez alors avoir une idée sur son efficacité et prévoir des mesures pour limiter ces dépenses d’énergie.

De plus, il faut préciser qu’il n’est pas obligatoire d’obtenir le matériel et le logiciel de gestion d’énergie auprès du même fournisseur. Il est nécessaire de prendre en compte, la compatibilité des deux outils pour en faire une utilisation plus judicieuse. Mieux, un système de gestion d’énergie qui s’adapte à n’importe quel matériel est une excellente recommandation.

Outre la compatibilité, plusieurs autres détails sont à prendre en compte pour bien choisir son fournisseur de système de gestion d’énergie . Basez-vous aussi sur la facilité d’utilisation, l’intuitivité des rapports proposés et la mise à disposition de solutions pratiques pour faire des économies d’énergie.